dimanche 21 décembre 2008

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INTÉRIEUR NUIT - TIM HORTON
Un jeune homme, début vingtaine, complète ses achat à la caisse: Une tasse, un sac de café et une carte pré-payée.


EXTÉRIEUR NUIT - STATIONNEMENT TIM HORTON
Le jeune homme, en direction vers sa voiture, s'arrête soudainement.

Jeune homme
(à lui-même)
Mais comment je vais faire pour emballer ces cadeaux pour mes colocs?

Deux hommes, en complet noir, verres fumés et oreillette sortent de la pénombre du stationnement et se dirigent vers le jeune homme.

Agent 1
Monsieur, nous sommes en mesure de vous aider.


INTÉRIEUR NUIT - BUREAUX DU GOUVERNEMENT
Le jeune homme suit les deux hommes en complet, marchant avec fermeté au long d'un grand couloir clair. Il s'arrêtent à une porte, l'un d'eux la déverrouille à l'aide d'une carte magnétique, d'un mouvement sec. Ils entrent tous dans la pièce. La lumière s'allume. Sur une table, au centre de la pièce, se trouve quelques rouleaux de papier d'emballage aux couleurs de la fête de Noël.

Agent 1
Monsieur, tout le nécessaire à votre disposition.

Jeune homme
Wow!

Le jeune homme est maintenant avancé dans l'emballage de ses cadeaux mais, maladroit, l'ensemble donne un piètre résultat.

Agent 1
Si je peux suggérer à monsieur...

Les deux agents sont maintenant penchés au-dessus de la table. Le jeune homme est assit derrière eux et il est incapable de voir ce qu'ils font.

Agent 2
Non, c'est là qu'il faut plier!

Agent 1
Arrête, je sais ce que je fais! J'haïs ça quand tu fais ça!

Agent 2
Je sais mais regarde, juste là! si tu plie pas comme il faut, ça va bomber!

Agent 1
 Fais-le donc si t'es si fin!

Les deux agents montrent maintenant le résultat final au jeune homme. Le tout est impeccable.

Agent 1
Offrez d'abord ce grand paquet à celui avec les cheveux bizarres et l'air con. Ensuite, dites-lui d'ouvrir la carte. L'effet sera saisissant.

Jeune homme
Comment vous savez pour...

Agent 1
Monsieur, nous sommes du gouvernement.


INTÉRIEUR NUIT - APPARTEMENT
Le jeune homme passe la porte et entre, les mains chargées par les paquets.

Jeune homme
Salut les colocs!

Il est maintenant assit devant ses deux colocataires, qui déballent leurs cadeaux. Celui à l'air con sort un pull rouge avec un bonhomme de neige dessus. Il est visiblement désappointé.

Coloc 1
Ah! t'aurais pas dû...

Le jeune homme a un sourire espiègle au visage. Le second colocataire sort de la boîte une tasse et un sac de café. Il est très heureux et sourit au jeune homme.

Jeune homme
Je sais comment t'aime leur café!

Le jeune homme regarde son autre colocataire.

Jeune homme
T'ouvre pas la carte?

Le premier colocataire ouvre la carte de souhait et y trouve la carte pré-payée. Il relève le regard vers le jeune homme et il est tout à fait radieux.

Jeune homme
Tu pensais quand même pas que j'avais des goûts de marde de même! Viens-t'en, on va aller brûler ce torchon-là!



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INTÉRIEUR NUIT - SAQ
Le commis conseille un vin à un couple.

commis
Pour votre beau-frère, je vous suggère celle-ci...


INTÉRIEUR NUIT - MAISON
Assit à la table de la cuisine, l'homme insère la bouteille dans un sac cadeau. Plus tard, il se brosse les dent et de la salle de bain, regarde avec envie le sac posé sur la table.


EXTÉRIEUR NUIT - ENTRÉE DE COUR CHEZ LE BEAU-FRÈRE
La femme arrive à la porte de la maison. Son frère, Jean-Marc, l'accueil chaleureusement.

Jean-Marc
Hey! Joyeux Noël! Entre, entre...

L'homme les regarde alors qu'il ouvre le coffre arrière de sa voiture. Il regarde ensuite le sac cadeau à l'intérieur duquel se trouve la bouteille de vin. Il en sort la bouteille et se mord la lèvre d'envie. Une fois sa femme dans la maison, il regarde autour de lui et de sa poche, tire son couteau suisse. Il déchire nerveusement le plastique recouvrant le goulot. À l'aide du tire-bouchon, il ouvre enfin la bouteille. L'homme prend une longue gorgée à même la bouteille, avec avidité, respirant très fort. Il reprend son souffle, puis colle à nouveau sa bouche au goulot pour une autre grande lampée. Maintenant assit par terre, adossé au coffre de la voiture, un filet de vin lui coule de la bouche alors qu'on entend le verre de la bouteille vide rouler sur le ciment.


INTÉRIEUR NUIT - SALON CHEZ JEAN-MARC
L'homme est debout en face de Jean-Marc. Un peu chancelant, il lui tend le sac cadeau.

Homme
Hey, Jean-Marc! Joyeux Noël!

Jean-Marc déballe le cadeau et y trouve des câbles pour recharger la batterie d'une voiture. Il est surpris et semble ne pas trop comprendre pourquoi l'homme lui donne un tel cadeau. La femme voit la scène de l'arrière-plan et dévisage furieusement l'homme.




jeudi 11 décembre 2008

jeudi 4 décembre 2008

TOP 2008: MUSIQUE



   20 albums parus en 2008 qui m'ont particulièrement marqués. Je ne suis encore pas très sûr si c'est le bon ordre, puisque ce sont des albums assez différents les uns des autres qui se valent tous plus ou moins... Encore une fois, vous n'avez qu'a cliquer sur le nom des artistes pour les écouter, sur les maisons de disque (sauf exceptions) si vous êtes curieux et à la recherche d'autres bons groupes...


1 - Deerhunter - Microcastle + Weird Era Cont. (Kranky)  
+++"Agoraphobia", "Never stops", "Nothing Ever Happened", "Vox Humana" 
2 - Fleet Foxes - Fleet Foxes (Sub Pop)
 +++"White Winter Hymnal", "Quiet Houses", "Your Protector"
3 - Bon Iver - For Emma, Forever Ago (Jagjaguwar)
+++"Flume", "Skinny Love", "For Emma"
4 - TV On The Radio - Dear Science (Interscope)
+++"Halfway Home", "Crying", "Golden Age"
5 - The Walkmen - You & Me (Record Collection)
 +++"Donde Esta la Playa", "On The Water", "Four Provinces"
6 - Animal Collective - Water Curses EP (Paw Tracks)
+++"Water Curses", "Street Flash" 
7 - WHY? - Alopecia (Anticon)
+++"The Vowels Pt. 2", "A Sky For Shoeing Horses Under"
8 - Black Mountain - In The Future (Jagjaguwar)
+++"Stormy High", "Angels", "Wucan", "Wild Wind"
9 - Melvins - Nude With Boots (Ipecac)
+++The Kicking Machine", "Nude With Boots" 
10 - Beck - Modern Guilt (Geffen)  
+++"Chemtrails", "Modern Guilt", "Profanity Prayers"
+++"Good Friend", "A L'orée Des Bois", "Mercy"
12 - Karkwa - Le Volume Du Vent (Audiogram)
+++"Le Compteur", "Échapper Au Sort", "Oublie Pas", "Le Volument Du Vent"
13 - A Silver Mt. Zion - 13 Blues For Thirteen Moons (Constellation)
+++"13 Blues For Thirteen Moons", "BlindBlindBlind"
14 - Cloudland Canyon - "Lie In Light" (Kranky)
+++"Krauwerk", "Lie In Light"
15 - Brendan Canning - Something For All Of Us... (Arts & Crafts)
+++"Something For All Of Us", "Churches Under The Stairs"
16 - Spiritualized* - Songs In A & E (Spaceman Records)
+++"Death Take Your Fiddle", "You Lie You Cheat", "Baby I'm Just A Fool"
17 - Beach House - Devotion (Carpark)  
 +++"Gila", "D.A.R.L.I.N.G."
18 - Clockcleaner - Babylon Rules (LOAD)
+++"Vomiting Mirrors", "Man Across The Street", "Out Of The City"
19 - Gang Gang Dance - Saint Dymphna (The Social Regestry)
+++"Bebey", "First Communion"
20 - Fuck Buttons - Street Horrrsing (ATP/R)
+++"Sweet Love For Planet Earth", "Bright Tomorrow"




Mentions Spéciales:


Serge Gainsbourg - Les Années Psychédéliques 1966-1971 (Le Smoke Disque)
Shadow Music Of Thailand - Artistes Variés (Sublime Fréquencies)






jeudi 27 novembre 2008

CHEER UP CHEER UP MIX UP!


Compilation pour contrer le manque de soleil, c'est le remède énergique. Comme l'informatique et moi faisons deux, je n'ai pas réussit à en faire une version téléchargeable... si quelqu'un saurait comment le faire, les suggestions sont les bienvenues!

Autrement, en attendant, voici le marché: d'ici le 12 décembre 2008, soit pendant deux semaines, je posterai à qui le veut bien le disque de la compile dans un emballage unique et sera aussi incluse en prime une petite surprise différente à chaque envoi.



You Could Be - Torngat
Danse Infernale - Atlas Sound
Take Pills - Panda Bear
Santa Maria Da Feira - Devandra Banhart
White Winter Hymnal - Fleet Foxes
Alleged - The Beta Band
Silberstreif - Michael Rother
Someone Great - LCD Soudsystem
Après moi - Katerine
Houseclouds - Liars
Someday - The Strokes
Queen Bitch - David Bowie
Needles In The Camel's eye - Brian Eno
L'amour Passe À Travers Le Linge - Avec Pas D'Casque
Tropicalia - Beck
Sanddollars - Why?
L'existence Précède La Diésel - Les Breastfeeders
Sweet Jane - The Velvet Underground
Derek - Animal Collective


envoyez-moi votre adresse postale: pintherfiuze@gmail.com

Tuque

   "Pute prude brune brut", c'est toute une phrase difficile à dire. On s'en est rendu compte aujourd'hui avec Thom et on a bien ri.
   Je suis rentré au Port de Tête et É. était bien joyeux, l'éclat dans l'oeil. Il m'explique que je viens de rater un lancement. Je lui demande du tac au tac s'il reste du vin et lui de répondre de me servir. On est à l'aise. Je trouve 2 Bukowski dont un illustré par Crumb. J'en suis bien content. É. me suggère Céline, Louis Ferdinand pas l'autre, auteur que je n'ai jamais lu. J'ai un choix déchirant alors je laisse aller un des Bukowski, l'usagé. É. le feuillette et trouve un vieux 2 piasse en papier entre les pages. Il me fait un rabais équivalant sur mes livres, j'en demandais pas tant. On se met à jaser de la bonne game d'hier, comment O'Byrne fait chier mais qu'il faut l'endurer parce qu'il promet. On verra ben...
   Je rentre dans le wagon de justesse comme les portes se ferment. Mon gros manteau fait de duvet de 23 oies accroche, ma tuque de pouel dans ma poche reste de l'autre bord... faich. Je me revire et je vois la madame avec ses yeux de B.A. qu'elle aurait donc voulu faire. C'est une bonne chrétienne ou une ancienne jeannette certain, ça se voit. C'est sûr que c'est la matante à quelqu'un.
   J'hésite à sortir à l'autre station parce que c'est quand même à Berri qu'est tombée et, diantre, quelles sont les probabilités? Je repense aux yeux à ma mantante et je descends. Il y a du bon en ce bas monde, on le sait.
   Comme le train s'en va, j'entends un bruit de bouteille qui se casse à terre et je me demande d'où ça sort parce que je vois rien autour qui y serait relié. C'est quand je suis sur l'autre rame et que l'odeur de bière renversée m'arrive au nez que je comprends que c'est le dude échoué sur son banc qui a fait ça. Chacun sa manière de marquer son territoire.
   Cette fois-ci je rentre dans le wagon aisément. Pas de trace de ma tuque nulle part, je rentre bredouille. Tant pis. Je regarde autour et quelque chose me frappe: tout le monde a l'air de figurants. Il y a le gars avec les cheveux trendy avec son hood, le chinois de 40 ans les yeux fermés et ses sacs de papier à ses pieds, la femme du même âge avec les grosses lunettes 70 jaunasse qui a sa journée dans le corps, le gars semi-chauve (la couronne) dans le coin, sosie du mari de la policière dans Fargo. Lui c'est le meilleur parce qu'il a même la veste beige du parfait gars de l'arrière-plan. Tout le monde est bien disposé, c'est très photogénique, donc il ne peut en être autrement.
   Fait que je me demande, je suis qui moi dans tout ça? Je sais que je suis pas le personnage principal, ni même secondaire, mon histoire est trop ordinaire. Ahh, j'allume: le gars dans la mi-vingtaine qui lit un livre. Oui, je me cache effectivement derrière mon livre, sans lever les yeux parce que je veux passer inaperçu. J'ai pas envie de regarder autour pis entendre rageusement crier "COUPEZ!" parce que j'ai regardé la caméra et qu'on ait à tout recommencer, j'aurais un peu honte.
   Ça m'agace quand même de savoir c'est qui le personnage principal. On est naturellement attiré par ces êtres mystérieux parce qu'on s'y identifie, et on le cherche encore plus quand on sait pas où il est.
    Je le vois du coin de l'oeil, c'est le gars assit avec le journal sur ses genoux, en plein milieu du wagon. Lui aussi dans la vingtaine, sauf lui c'est un petit sec mais solide, genre travailleur de la construction. Il est vraiment amoché: l'oeil solidement au beurre noir qu'on jurerait du maquillage, les ongles pis le bout des doigts tout noirs comme si ça faisait une semaine qu'il fouille dans terre pleine d'huile à monteur, sa chemise fripée et ses cheveux sales sont autant de détails qui en font le personnage intriguant. Il a visiblement passé un mauvais quart d'heure ou plus, il a l'air épuisé, les clous qu'il cogne en témoignent. C'est Fight Club rencontre Into The Wild, on dirait.
    Je connais pas le reste parce que, de mon bord, faut je débarque. C'est ici que la tech m'a dit qui fallait que je le fasse. On m'a dit qu'en haut je trouverais des muffins et du café. Salaire du figurant.

mercredi 26 novembre 2008

confession

Souvent j'arrive sur fessebouque et je clique sur la barre en bas où il y a les gens en ligne et je voudrais qu'il y ait quelqu'un à qui je puisse spontanément dire "Fuck you!!" et "Va chier!!" sans forcément que ça le vexe... ce serait sympathique.

mardi 25 novembre 2008

Musique pour quand la neige tombe comme si c'était la première fois à chaque fois


CLIQUEZ SUR LES TITRES!


Épique, baroque, pantouflard.


Un des albums que j'aurais voulu faire.


Polyvalent: ça s'écoute à n'importe quel moment. Un cheer up dans les journées de déprime et ça marche à tout coup.
 

Meilleur Hip-Hop jamais fait.


Lui, je l'écoute plus souvent l'automne, à cause du côté nostagique. Mais on peut encore l'écouter, du moment qu'on voit encore les bouts de gazons et les feuilles mortes qui dépassent de la neige au sol.


Montréal.


De la réverb aux bons endroits, de belles montées.


Planant, éthéré, hypnotisant, on flotte.


Ça été enregistré et/ou composé dans un chalet reculé, en plein hiver. La pochette, pleine de givre, représente bien l'ambiance intimiste de l'album.


Celui-là, c'est un instantané...




lundi 17 novembre 2008

This Moment

Vidéoclip d'animation inventif, fait entièrement en light painting, réalisé par Alex Auger et Jean-Sébastien Caron pour la chanson "This Moment" de Under Electric Light.



vendredi 14 novembre 2008

lundi 10 novembre 2008

Cité de glaces

  La peur des eaux profondes. C'est pour ça que je suis toujours resté en ville, bien au centre, jamais près de l'eau. En plein hiver c'est sûr, il y a moins de danger. J'y suis déjà allé sur le lac, sur la glace, mais la crainte est restée. Je savais ce qui se tramait en dessous. C'est creux, noir, froid. J'étais pétrifié. On m'a traîné jusqu'au bord pour me ramener. J'y suis jamais retourné.
  Même ben gelé, le bout des doigts me démange. Il me faut mon violon. Je me le suis fait piquer la semaine passée, quand j'ai dormis au parc. J'ai une idée de c'est qui, mais j'ai juste les soupçons. Pas les preuves. Personne l'a vu depuis, ni le voleur, ni le violon. C'est trop de coïncidences pour moi. Pour l'avoir touché je lui casse la gueule, pour l'avoir volé je le coule dans le lac. On le reverra plus, non. Mon violon non plus.
  J'ai essayé de prévenir les beux, mais ça fait longtemps que plus personne me crois. Je suis une loque, un ivrogne, un déchet, un parasite. C'est juste avec mon violon qu'on m'écoutait. Mes mots veulent plus rien dire. Même quand j'avoue des horreurs.
  C'était pas le plan parfait, parce que c'était même pas un plan. Mais c'était parfait. 
  L'autre nuit, j'ai entendu mon violon crier, de l'autre bord du parc. Ça m'a réveillé. Je sais pas comment j'ai fais mais, deux secondes après, il avait la grosse corde du violon qui lui serrait la gorge. C'est mes deux mains qui tiraient de chaque bords. Il était déjà bleu. C'est lui. J'avais une preuve, asteur. 
  Ça m'a déchiré le coeur, mais fallait que je me débarasse de mon violon. Il était tout cassé. Je l'ai enneigé sur le bord du chemin lui aussi. Merci tempêtes pour ces bancs généreux. Amen.
  Le lendemain, les machines sont passé, on l'a soufflé dans le conteneur. Je savais où on l'amenait. Drette dans le lac. Au moins j'ai pas eu à m'y rendre. Creux, noir, froid. Seul. J'y pense, j'ai peur.

samedi 8 novembre 2008

Tandis que le soleil ensanglanté montait dans le ciel, nul pensée agréable ne m'habitait

Des synapses brûlants me sautent au visage, les épaves noircies bourdonnent devant mes yeux. Je me rend à la 22e avenue, une jeune ingénue est à la croisée. De grands yeux  bruns qui adorent, de grands yeux bleus qui tuent. Brave l'amour dans un gant de crin, le coeur marche. Une trappe s'ouvre, le Loup Rouge qui en sort, les miasmes me dévorent.

mercredi 5 novembre 2008

"J'ai jamais dragué dans le métro
J'avais peur de tomber en amour"
                     - Claude Dubois

Ça j'y crois pas. Tu cruise pas dans le métro simplement parce que c'est un endroit tout à fait déprimant. 

Omar a dit:

"Pas avec un H, sinon je serais un homard!"

mardi 4 novembre 2008

À qui c'est que c'est la fête?



  Le gars était juste en face du dépanneur dans côte, les cheveux comme ça. Il tenait un carton entre ses mains où j'ai lu "Will laugh for food", avec un sourire dessiné en-dessous, le tout tracé avec un gros feutre noir. J'ai cherché dans ma poche et j'ai trouvé un peu de menue monnaie, que je lui ai donné dans sa main tendue. Il a regardé ce qu'il avait dans sa main et a relevé la tête. Je m'attendais vraiment à ce qu'il rit. Au lieu, il a pleuré. Pas joyeusement. Des grosses larmes coulaient sur ses joues. Je feelais tout croche, fait que je suis rentré dans le dépanneur.
  Une fois en dedans, je savais pas ce que je faisais là. Au départ, j'allais même pas au dépanneur. J'ai marché jusqu'au fond en me disant que je trouverais peut-être quelque chose. 
  Qu'est-ce qu'il s'attendait à ce que je lui donne? Un bonbon? J'avais pas de sandwich dans mes poches... Ah, je voulais tellement le voir rire de bon coeur, comme s'il trouvais de quoi de foncièrement comique là-dedans. Pis là, j'aurais pu me dire: "Mais il rit vraiment!" et j'aurais ris moi aussi, comme c'est contagieux. On dirait que j'ai juste un peu mal interprété ce qu'il voulait dire. 
  En arrivant en face des cannes de poulet, c'est là que j'ai compris que l'emplacement du gars était stratégique: devant le dépanneur, justement l'endroit où les gens pouvaient lui donner du manger! mais je me suis dis que les cannes pouvaient peut-être être un autre problème, avec l'ouvre-boîte que je devais acheter en plus pis toute... alors j'ai vu les balounes et ça non plus c'était pas une bonne idée, mais à côté il y avait les chandelles de fête. Fait que j'ai pris le gros six et je l'ai planté dans un Demi Lune. Si ça il trouvait pas ça drôle! Le gars à la caisse m'a fait des grands yeux et je lui ai dis que c'est ma fête. 
  J'ai poussé la porte et à la place de l'autre gars, il y avait un petit gars avec plein de jus bleu sèche autour de la bouche. J'ai regardé autour et pas de signe de vie de mon gars. Je me suis reviré vers le petit gars et, vite de même, il avait 6 ans, peut-être 9. Je lui ai donné le gâteau. Il l'a sacré à terre pis s'est poussé en courant. C'était probablement pas sa fête à lui non plus...

lundi 3 novembre 2008

Voilà le Diable dans la maison

Moi: Qu'est-ce tu fais là?
Diable: Je te pique ta TV.
Moi: Je vois ben, mais là... c'est quoi, tu vas aller la pawner?
Diable: Oui.
Moi: Le Tango & Cash est fermé.
Diable: Je le sais.
Moi: Pour toujours, y'en aura plus.
Diable: Je le sais, maudit.
Moi: Ma télé est beaucoup trop grosse, tu vas t'éreinté comme c'est pas permis!
Diable: Je suis capable tu seul.
Moi: Ben non, regarde tes petits bras...
Diable: Laisse faire, je suis capable!
Moi: Bon, admettons que tu la lève, tu vas l'amener où après?
Diable: Sur Ontario.
Moi: C'est ça que je te dis, tu vas la lever, mais c'est sûr que tu vas l'échapper un moment donné ou raser proche. C'est trop loin à bout de bras et au bout du compte, tu vas forcément être déçu.
Diable: Je va prendre l'autobus, là!
Moi: Ok! C'est à toi la tête! Tu sais, je dis juste que t'aurais pu venir avec quelqu'un qui t'aurais aidé. Dans vie, faut savoir reconnaître qu'on peut avoir besoin d'aide.
Diable: Crime...
Moi: Tu le sais que j'ai raison, hein?
Diable: Oui, pis c'est assez dur pour l'orgueil... Je suis sensé être le Prince des Ténèbres, moi.
Moi: On s'en dévisse une, on regarde la game pis après on prend chacun notre bord, ok? Peut-être que je vais en trouver une plus belle là-bas.
Diable: Ouin, au fond, c'est vrai qu'elle est pas malade ta TV. C'est le HD qui pogne, j'aurais pas grand chose pour ça.
Moi: Pour moi t'as compris quelque chose, non?
Diable: Ok ferme la, là.

Je me suis fais frapper par le char invisible

Hier je marchais et j'ai vu des arbres en or dans le parc de Minuit le soir. Ça valait cent piasses. J'ai traversé la rue et je me suis fais frapper par le char invisible parce que je l'ai pas vu venir. Ça l'air con de même mais s'il avait mouillé au lieu de faire beau, je l'aurais vu, exactement comme on voit Kevin Bacon dans le film où il fait le gars méchant invisible: Je me rappelle de la bande-annonce, il sort de la piscine et on le voit à cause de l'eau et il a pas l'air content. Facile de même, on le voit qui s'en vient. Même si j'ai pas vu le film, je sais que mon histoire finit mieux parce qu'on s'est arrangé à l'amiable. J'ai juste une bosse sur le coude.

Ce blog a été créé pour ces inepties et le name dropping. Pour ces raisons je sais que vous ne pourrez pas ne pas le lire.