vendredi 29 janvier 2010

Insensé



Le Sens s'est enfargé, il a déboulé l'escalier. Personne n'a pleuré, personne n'a ri. Le Sens s'est relevé, a épousseté ses vêtements du revers de la main, a replacé sa chemise. Il reprit son chemin, clopin-clopant.

C'était un mercredi et le Sens n'en avait cure. Les jours de la semaine, choses beaucoup trop changeantes, sont pour lui si futiles tant la vie lui est légère. L'important est de bien se nourrir, se balader au bon moment et de chercher un résultat à tout entreprise. Le reste n'est que complément optionnel.

Si le Sens avait rendez-vous, il n'en tenu pas compte. Sa chute impromptue l'avait déboussolé et ne pensait dès lors qu'à son médecin de famille. Il se devait de lui rendre visite, ne serait-ce que par courtoisie.

C'est lorsqu'il entra dans le cabinet qu'il s'écroula. Secoué de convulsions, le Sens se faisait de la bile. Les gens qui s'attroupèrent autour le regardèrent, troublés, bouches béantes et yeux écarquillés. D'aucun ne sut quoi faire, d'aucun ne fit quoi que ce soit. Le Sens cessa spasmes et tremblements et tranquillement, rendit l'âme à qui de droit.


jeudi 28 janvier 2010

Rêve ado



Remarquable sortie musicale: troisième album du duo Beach House "Teen Dream", une douzaine de plages tout en mélodies flottantes, suaves et langoureuses. À écouter avec l'autre ou seul parce qu'on pense à l'autre.





À la Sala Rossa, le 29 mars 2010.



vendredi 22 janvier 2010

jeudi 21 janvier 2010

mardi 12 janvier 2010

Mots



Je sais, ces temps-ci je m'exprime davantage par images et beaucoup moins par mots. Certains événements récents dans ma vie ont quelque peu réfréné cette envie. Désolé pour ceux qui aiment mes récits, c'est passager, ça reviendra en son temps... En attendant, j'ai rien à dire ou plutôt pas l'envie de raconter. Les histoires grandissent tranquillement dans ma tête parce que l'hiver m'hiberne. Et quand ce sera le temps, espérons que la direction d'Une vie inutile considérera ma candidature et me prendra sous son aile (qui sait?).

***

J'ai dépoussiéré ces deux disques d'Elliott Smith hier et c'est la musique qui convient parfaitement à mon état: assez de lumière pour supporter le manque de, assez de douce mélancolie pour l'accompagner.




Deux excellents albums, idéal pour le pantouflard que vous êtes...



dimanche 3 janvier 2010